#1 Apocalypse

La Route (Cormac McCarthy)

Quand j’envisage la fin du monde (activité qui ne m’occupe pas à plein temps non plus), c’est à ce livre que je pense en premier. C’est l’histoire d’un homme et de son fils. Une catastrophe a dévasté le monde tel qu’on le connaît et il ne reste presque rien de l’humanité. Ils n’ont plus nulle part où aller ni nulle part où rester, alors ils marchent… Vers rien. Vers l’espoir qu’il fera moins froid au sud et qu’on pourra peut-être survivre un jour de plus. Marcher, manger, dormir si on le peut, éviter de croiser qui que ce soit puisque l’homme en voie de disparition est un danger pour lui-même. Plus d’avenir et un passé qui disparaît.

Très belle lecture. Effrayant et triste. Le livre a d’ailleurs reçu le Prix Pulitzer de la fiction en 2007 ainsi que le Prix Ignotus en 2008. L’année d’après, La Route a également été adapté au cinéma par le réalisateur John Hillcoat avec un Viggo Mortensen très barbu et très amaigri à l’écran. C’est assez fidèle au livre. Un grand camaïeu de gris et la menace permanente du monde extérieur. J’ai tout de même trouvé le film long, lent, et finalement cela correspond bien à la situation de l’homme et son fils, mais je n’avais pas ressenti ça à la lecture et donc préfère le livre (comme souvent). En revanche, petite question : pourquoi est-ce que les enfants se mettent-ils toujours à pleurer et crier quand il faut absolument rester silencieux et pourquoi tombent-ils toujours en cascade quand il faut courir pour sa vie ? C’est insupportable.

Le Dernier homme – trilogie (Margaret Atwood)

Grande passion pour les livres de Margaret Atwood. Je n’ai lu pour l’instant que La Servante écarlate et Graine de sorcière que j’ai tous les deux beaucoup aimés, bien qu’il s’agisse de deux styles bien différents. Margaret Atwood a une plume extrêmement riche et maîtrise à la perfection l’art de la dystopie. En voici une nouvelle en trois tomes avec le trilogie Le Dernier homme.

Comme d’habitude avec l’auteure, c’est complexe et intelligent. Dans un monde dérivé du nôtre, on comprend au début du livre qu’une catastrophe a frappé l’humanité. Petit à petit, on prend la mesure de la situation et on rembobine l’histoire au fil des souvenirs du personnage marginal qui nous est présenté en premier. Jusqu’au point de bascule où tout prend sens, où tout s’imbrique, où les destins se croisent. C’est extrêmement bien construit et très fouillé. Margaret Atwood s’inspire toujours de mécanismes qui existent déjà dans l’histoire de l’humanité et en tire des sociétés fictives incroyablement précises et presque plausibles. Toute l’inquiétude est dans le presque. 

Je n’ai lu pour le moment que les deux premiers tomes, chacun constituant une fenêtre différente sur une même histoire, et le troisième et dernier tome semble tout aussi intéressant ! 

The 100

Sur une note un peu plus légère, on peut également citer la série The 100, créée par Jason Rothenberg et inspirée des romans de Kass Morgan. Je pensais en la commençant qu’il s’agissait d’une série un peu ado, un peu facile, mais j’ai été bien surprise. Certes, l’histoire tourne principalement autour d’un groupe d’adolescents, mais il y a des scènes et des développements de l’histoire assez choquants. Du moins pour les premières saisons, après il faut bien admettre que l’histoire dérive de plus en plus vers des thématiques improbables et on perd un peu la rudesse du début.

Le pitch de départ : Après avoir rendu la Terre invivable à coup de missiles nucléaires, les humains se sont réfugiés dans l’espace avec pour projet de revenir sur leur planète de départ lorsque la radioactivité sera suffisamment basse. Au moment de renvoyer des hommes sur Terre, ils font le crash test avec une centaine de jeunes. Création d’une société sur une planète hostile et inconnue par cent adolescents parachutés là pour probablement y mourir, on imagine facilement les problèmes… 

J’ai surtout aimé les premières saison, avant que l’histoire ne se complique trop et ne prenne des directions délirantes. On retrouve régulièrement les mêmes problématiques, les mêmes schémas entre les personnages, mais il y a des dynamiques très intéressantes. Notamment le fait que ceux que l’on considère comme les gentils de l’histoire se retrouvent finalement parfois dans la situation de leurs ennemis et on change peu à peu de point de vue. Divertissant et commercial, mais tout de même pas mal.


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