Tristesse. C’est par là que débute et se clôt ce court roman de Françoise Sagan. Et au milieu, un été brûlant près de la mer. C’est pourtant une histoire qui ne semble rien avoir à voir avec la tristesse. On y suit Cécile, une jeune fille de dix-sept ans pendant deux mois d’un été qui pourrait tout changer, ou peut-être pas grand chose, dans une maison louée avec son père près de la Méditerranée. Tous deux forment un duo oisif et fantasque comme seuls peuvent l’être les gens très aisés. La vie est douce et facile, légère en apparence. Cécile et son père son accompagnés d’Elsa, la maîtresse de ce dernier. Celle du moment du moins. Mais d’autres personnages s’apprêtent à croiser leur(s) chemin(s).
Ce roman évoque le temps suspendu des vacances, quand la vraie vie, sérieuse, semble s’arrêter aux portes de l’été. Deux mois ensoleillés où le décor des vacances devient celui d’un roman dont on est le personnage principal. On y joue un rôle insouciant qui n’est parfois pas tout à fait nous-même. Sans trop dévoiler de l’histoire, j’ai été très surprise par ce livre. Avec un tel titre, je m’attendais à une atmosphère calme, mélancolique et brumeuse. Rien de tout ça ! Il y a d’un côté le soleil et de l’autre la passion et l’énergie de l’adolescence. Brutale et déterminée. Et des histoires d’amour comme seules en existent l’été. Des amours de vacances ou pour la vie, légères ou définitives. Ce roman, c’est finalement l’histoire cinq personnages et de quatre couples dont les destins s’entremêlent. Pour le meilleur… ? Pour certains un été parmi tant d’autres. Pour d’autres les jours les plus importants d’une vie.
« C’est drôle comme la fatalité se plaît à choisir pour la représenter des visages indignes ou médiocres. Cet été-là, elle avait pris celui d’Elsa. »
– Bonjour Tristesse (Françoise Sagan)









